II - L'évolution des lieux de production et de consommation

 

Adidas dans la mondialisation

 

 

 

 

 

La production d'Adidas est basée en Asie, plus particulièrement en Chine et au Cambodge car la main d'oeuvre asiatique est vingt fois moins chère qu'en Europe. Pourtant les plus grands consommateurs sont américains et européens. Après la Chine, la marque privilégie désormais l’Indonésie et le Vietnam, encore meilleur marché. En effet, la main d’œuvre de ces pays n’est pas protégée par la loi et travaille dans des conditions inadmissibles aux yeux des pays développés.

 

 

 

De plus l'Asie dispose des principaux ports mondiaux, c'est le continent où les ports de porte-conteneurs sont les plus nombreux. Le transport maritime est aisé depuis l’Asie. Les échanges mondiaux de marchandises se déroulent, majoritairement par voies maritimes, entre les espaces de production et de consommation, grâce à des aménagements spécifiques. En effet, le canal de Suez est un passage maritime entre l’Océan Indien et la Méditerranée qui permet de réduire le temps de transport entre l’Asie et l’Europe. Le trafic y est en constante augmentation en raison de l’explosion du commerce avec la Chine et l’Inde. Au contraire, les ports permettant ce type de transport sont très rares en Afrique, Adidas n'est donc pas attiré pas ce genre de pays. Adidas produit donc en Asie pour faire de nombreuses économies.

 

 

A la recherche de toujours plus d'économie, la marque retire progressivement sa production de Chine, devenue trop chère. En effet, Le numéro deux mondial des équipements sportifs juge le niveau des salaires en Chine dorénavant trop élevé et va transférer une partie de sa production vers des pays encore plus compétitifs. La part de la production de chaussures Adidas en Chine, qui représente pour l'instant la moitié de la production totale de chaussures du groupe bavarois va reculer. Une première usine a ouvert en Inde et des pays comme le Laos, le Cambodge et le Vietnam s'y ajoutent. La production d'Adidas va également revenir dans les pays de l'ex-URSS et en Europe de l'est, mais pas en Allemagne. 

 

 

Par ailleurs, une usine est toujours présente en Allemagne, à Scheinfeld mais elle est en mauvaise posture. En effet, la fabrication de chaussures de football est assurée par 40 salariés contre 100 auparavant. En contre-partie, la fabrication des chaussures de football sera davantage automatisée afin d'augmenter la rentabilité du site. De plus, la marque a débarqué en France en 1959 dans le Bas-Rhin, mais la société a annoncé un plan de 450 à 500 suppressions d'emplois dans ses établissements alsaciens. Et malheuresement, fin juin 2001 le site alsacien de Landersheim a fermé.